12 Lecons de Theatre d’Antoine Vitez
Film de Maria Koleva
Maria Koleva, proche d’Antoine Vitez a tourné ces documentaires au Conservatoire National d’Art Dramatique.
Pour les particuliers , certains de ces DVD sont disponibles à la Librairie du Rond Point . Vous pouvez aussi les consulter en médiathéque.
Pour les professionnels, enseignants, bibliothécaires voici les références du distributeur
Distributeur : Maria Koleva Films
Distributeur non commercial : Images de la culture (CNC)
Diffusion-Consultation : BnF (Bibliothèque nationale de France). Département de l’Audiovisuel
- Leçon de théâtre n° 1 Martine et le Cid
1978 – 52 min
Deux élèves incarnent « L’Infante et Chimène ». Parallèlement, la caméra suit Martine, l’Infante, dans sa vie quotidienne. Les deux espaces se prolongent, la bande son fait la médiation. Vitez évoque l’exigence acquise par les élèves du conservatoire, puis la misère artistique et matérielle dans laquelle ils se retrouvent souvent. Il espère qu’ils sauront faire pression pour que les choses changent. - Leçon de théâtre n° 2 : L’ours ou Tchekov est-il misogyne ?
1986 50min
Avec : Bertrand Beauvoisin,Dominique Baladie,Antoine Vitez
Dans cette leçon, A.Vitez travaille sur un extrait de la pièce du grand écrivain russe, Anton Tchekhov. Plus la misogynie de l’écrivain est décortiquée, plus la solitude d’un femme dans la foule d’un 1er Mai devient inquiétante. Plus l’homme dans la pièce accuse la femme avec un langage tout à fait d’aujourd’hui, d’être coupable de tous les maux possibles et imaginables, plus la la manifestation peuplée de jeunes filles et de femmes qui crient des slogans que l’on entend pas, jusqua’u point final du film où deux lignes parallèles se heurtent non seulement dans l’image, mais aussi dans le son. Les répliques de la pièce et les slogans se répondent et la jeune femme finit par réagir. - Leçon de théâtre n° 3 : Le barbouillé ou la mort gaie
1978 – 60 min
C’est Molière que la classe « soumet ici à la question ». Parallèlement, Maria Koleva suit Vitez, tous sens en ébulition, au jardin du Luxembourg. Belles digressions sur le théâtre et la guerre, où dans les deux cas il s’agit d’une mission impossible : inventer les moyens de gagner la bataille. Entraînement et simulation permettent la maîtrise du « jeu ».
- Leçon de théâtre n° 4 : Noces de sang ou la Création de l’obstacle
1978 – 50 min
A l’ordre du jour : « Noces de sang » de Garcia Lorca. « C’est bien joué, mais je veux voir et entendre autre chose. Je ne sais pas quoi. Il faut recommencer, peut-être on ne trouvera rien… Ce qui me plaît, c’est vous », dit le professeur. Paris est innondé, la Seine déborde et charrie nos déchets. Vitez a visionné les images de cette leçon et répond, plus tard, aux questions de la réalisatrice. - Leçon de théâtre n° 5 : Andromacle ou l’irréparable
1978 – 36 min
Deux élèves présentent une scène entre Hermione et sa suivante Cléone. Vitez fouille leurs gestes et leurs dires jusqu’à rendre chaque instant évident et dense, pour elles comme pour les spectateurs. Dans Paris, c’est la grève des éboueurs. Les ordures s’amoncellent sur les trottoirs et les images suggèrent la puanteur. - Leçon de théâtre n° 6 : Ubu ou la diminution de le sexalité chez les jeunes cadres dynamiques
1976 – 55 min
Cette « leçon » est l’une des plus gaies et des plus jubilatoires : très en verve, le professeur déclenche l’hilarité générale à maintes reprises. Il faut dire que l’écriture d’Alfred Jarry et les préoccupations du Père et de la Mère Ubu s’y prêtent. Parallèlement, Maria Koleva montre une série de photos d’un homme et d’une femme dont la connivence est la pratique, triviale, de l’amour. - Leçon de théâtre n° 7 : Comment la souffrance du metteur en scène devient celle de Racine
1976 – 22 min
Il fait chaud. « Je ne comprends pas pourquoi l’atmosphère est plus irrespirable que d’habitude », dit exaspéré, le professeur qui déteste ne pas comprendre. Dans la rue, une main carresse les murs du Conservatoire. Cinq ans après, Maria Koleva s’interroge : Que sont devenus ces élèves heureux ? Leur richesse de groupe uni est perdue à jamais, reste leur travail. Se retrouveront-ils un jour ? -
Leçon de théâtre n° 8 : « le libéré » de Bertold Brecht ou la lâcheté quotidienne
1986, 31min
Dans cette leçon, Vitez démontre comment les pièces de Brecht sont issues de faits divers quotidiens et combien c’est nécessaire qu’elles soient traitées d’une manière drôle. En même temps, à travers des scènes dans une classe de banlieue, on pose la question de l’intégration par la culture française d’autres cultures. - Leçon de théâtre n° 9 : L’échange ou comment faire de Claudel un auteur laïque
1976 – 44 min –
C’est difficile de faire un théâtre laïque, matérialiste et rationnaliste… Mais je suis sûr que la laïcité de notre point de vue est obligatoire, observe Vitez, alors que la classe travaille une scène de l' »Echange » de Claudel. Sur les bords de la Seine, un homme et une femme semblent s’aimer et se haïr, mais nous n’entendons pas leurs propos ; on ne connaîtra pas les termes de l’échange. - Leçon de théâtre n°10 : Théâtre et réalités russes
2002 – 54 min
Après le théâtre de Tchekhov, Antoine Vitez poursuit son exploration des « réalités russes » avec « Le Don paisible », roman épique de Mikhaïl Cholokhov écrit entre 1912 et 1922. Du « littéraire » au « théâtral », entre le « lu » et le « dit », recherche d’une authenticité de l’interprétation à la frontière entre récit et incarnation. - Leçon de théâtre n°11 : Electre le droit à la folie pour tous, la vengeance en question
1998 – 134 min –
Les élèves d’Antoine Vitez, dont François Clavier, Denise Chalem ou Christine Boisson, suivent le maître sur les traces du mythe d’Electre, œuvre phare de la tragédie antique. Ils abordent les textes d’Eschyle et de Sophocle, ou encore du poète contemporain Yannis Ritsos pour explorer toutes les indignations, l’attente patiente, la folie ou la rage meurtrière d’Electre. - Leçon n°12 – Lire tout au théâtre
2002 , 45 min
Apprendre à entendre les voix derrière l’écrit : Antoine Vitez lit L’Humanité en 1976, quel bonheur !
« Faire théâtre de tout », telle pourrait être la devise de cette « leçon » d’Antoine Vitez avec ses élèves du Conservatoire. Tout écrit est potentiellement matière à théâtre, en l’occurrence ici les journaux et plus précisément « L’Humanité », l’organe du Parti communiste français. La rhétorique politique et militante à l’épreuve du plateau.